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 La Guerre des Loups

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Etoile de Lune
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Etoile de Lune


Surnom : Luna
Clan : Tonnerre
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MessageSujet: La Guerre des Loups   La Guerre des Loups Icon_minitimeDim 26 Déc - 13:00

Prologue


Dans la forêt, il y a plusieurs animaux, logiquement. Mais dans celle dont nous allons parler, il y a un animal d’exception. Cet animal, c’est le loup. Il vit dans les bois, ou il ne devrait pas être, et ne rencontre que très rarement les humains, comme cet espace est une ressource protégé, qui ne peux pas être occupée par les hommes.
Conclusion, les loups peuvent y vivre en paix, selon leurs règles et traditions, et ne font de mal qu’a leurs proies, comme ils ne peuvent pas changer leur régime alimentaire. Ils ont une mentalité et un savoir-vivre dont ils dépendent pour survivre, et ils se partagent leur territoire entre clans.
Il y a quatre clans, comme il y a quatre éléments et quatre saisons, le Clan du Nord, le Clan des Bois, le Clan de la Forêt et le Clan des Collines. Chaque clan a son propre territoire, qu’il a tous les droits dessus et toutes les tribus n’ont le droit de pénétrer sur les territoires de leurs rivaux, sauf en cas de messager ou d’attaque.
Les chefs des quatre clans se rassemblent tous les nouvelles lunes afin de discuter entre eux et se parler de choses en commun. Ils ont un endroit déterminé pour cet usage et ne doivent pas se battre à cette occasion, selon la coutume, de peur d’attirer sur leurs tribus la colère du Clan de Lune.
Le Clan de Lune est la tribu que rejoignent les morts. Ils donnent leurs pouvoirs aux males Alfas des clans afin qu’ils dirigent leur tribu avec efficacité. Pour cela, les chefs doivent se rendre à la Rivière de Lumière, ou reposent en paix leurs ancêtres.
Les clans se composent du couple Alfa, du guérisseur, du gouverneur remplaçant, du Garde, des Mères, des Chasseurs, des Apprentis, des Louveteaux et des Anciens. Chacun doit respecter le code d’honneur et voue sa loyauté a la tribu, sous peine d’être banni.
Racontant son récit, vivant dans le Clan de la Forêt, Petite Lune va nous révéler sa vie dans les moindres détails…

Les Clans


Clan de la Forêt :

Male Alfa: Silex d’Or
Femelle Alfa: Nuage Sombre
Guérisseur: Queue de Sang
Gouverneur remplaçant: Orage Sombre
Garde: Camouflage Vert
Mères: Saison Rose ; Fleur de Soleil
Chasseurs: Grand Ours ; Pelage Violet ; Nuit Noir ; Tigre des Forêts ; Pelage de Rose ; Lac de Glace ; Dents Écailles ; Perle de Pluie ; Flocon des Neiges ; Rose Épineuse ; Grand Oiseau ; Ailes d’Argent
Apprentis: Petite Rose ; Petit Prince
Louveteaux: 1 femelle (Petite Lune) ; 1 male, 2 femelles
Anciens : Yeux Usés ; Mère Blanche

Clan du Nord :

Male Alfa : Sombre Vent
Femelle Alfa : Reine d’Argent
Guérisseur : Oreille Absente
Gouverneur remplaçant : Griffe de Rapace
Garde : Gueule de Bois
Mères : Rose des Neiges ; Princesse des Prés
Chasseurs : Museau Brun ; Taches de Force ; Armure Rousse ; Guerrière Sanglée ; Robe Blanche
Apprentis : Petit Bois ; Petit Grain ; Petite Chêne
Louveteaux : 2 males, 1 femelle ; 1 male, 2 femelles
Anciens : Museau d’Acier
Souffre-douleur ; Moins qu’un Petit

Clan des Collines :

Male Alfa : Saison Verte
Femelle Alfa : Rivière de Taches
Guérisseur : Pomme d’Hiver
Gouverneur remplaçant : Éclair au Soleil
Garde : Pierre Épaisse
Mères : Reine du Ciel
Chasseurs : Mousson Orange ; Reine Noire ; Roi des Montagnes ; Arbre Coupé ; Fils des Nuages ; Arme Brun ; Armure de Glace ; Sombre Merle ; Voyageuse des Etoiles ; Poils de Braise ; Mini Géant
Apprentis : Petit Léopard ; Petit Féroce ; Petit Ensoleillé ; Petite Agile
Louveteaux : 4 males, 1 femelle
Anciens : Brun des Plaines ; Herbe de la Mer

Clan des Bois :

Male Alfa : Chaines du Monde
Femelle Alfa : Grise Feuille
Guérisseur : Oreille Folle
Gouverneur remplaçant : Prédateur des Rochers
Garde : Roi des Champs
Mères : Lac d’Or
Chasseurs : Griffes Poison ; Toison d’Argent ; Balayeur des Foins ; Pelage de la Foret ; Grand Chêne ; Chêne des Montagnes ; Rivière de Feuilles ; Champ de Bataille ; Chef des Fourmis ; Force de Lapin
Apprentis : Petit Arbre
Louveteaux : 1 male, 1 femelle
Anciens : Cœur Abattu
Souffre-douleur : Moins qu’une Feuille
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MessageSujet: Re: La Guerre des Loups   La Guerre des Loups Icon_minitimeDim 26 Déc - 13:02

(Ouais, c'est long, faut avoir le courage de le lire^^)

Chapitre I


Je poussai un cri de guerre en sautant sur mon frère ainé. Il essaya de m’éviter, en vain ; je l’atteignis a l’oreille. Je la lui tirai de toutes mes forces, avec mes dents qui poussaient encore, et il poussa à son tour un cri. Mais son cri, c’était un cri a l’aide, qui me fit lâcher tant il était fort et cassant.
Dommage, j’aurais pu le lui arracher si je le voulais ! Mais il était mon frère, et de toute façon, si je lui faisais le moindre mal grave, je serai exclue du clan, ce que je ne souhaiterai pas vraiment…
Je me contentai alors de le regarder droit dans les yeux, comme il me faisait, sans broncher.
Les feuilles des arbres qui nous entouraient dans la clairière semblaient attendre patiemment que nous continuions. Nous étions au bon milieu d’une clairière sans aucun chasseur en vu… C’était ma chance de lui montrer qu’il ne valait pas mieux que moi !
Il aboya une menace, que j’ignorai avant de me sauter à nouveau sur lui. Cette fois, je lui laissai le temps de m’éviter, puis je m’accrochai à sa queue de mes dents. Il laissa échapper un miaulement de douleur, comme le ferait un petit chat, et je le lâchai, voyant bien qu’il avait compris la leçon.
Il commença à se lécher l’endroit blessé et je le regardai faire, attentive au moindre mouvement suspect. Il remarqua mes craintes et me dévisagea.
- Je ne t’attaquerais pas, tu sais, me lança-t-il. Tu ne fais donc pas confiance à ton propre frère ?!
Je souris et lui répondit que non, ce qui le fit rire. Il se rapprocha de moi et me lécha le museau, afin de lui témoigner son amitié. Je m’apprêtais à lui rendre son acte, un peu dégoutée, quand il montra ses crocs et me mordit à ce même endroit.
Je me retiens de justesse à pousser un cri, et le repoussa d’un coup de griffe. Il se plaqua au sol, comme un vrai guerrier, et s’apprêta à me sauter dessus, quand on entendit ensemble les buissons craquer a quelques mètres de la.
Frissonnant, il se détourna pour lever la tête et flairer une odeur. Je l’imitai aussitôt et je flairai l’odeur de mon père. Je vis naitre sur les dents de mon jumeau un sourire de satisfaction, alors que moi, je poussai un grognement irritée.
Il avait du nous entendre nous battre ! Mon frère va me le payer si j’entends qu’il a crié trop fort. Papa se dirigea vers nous et apparut quelques secondes plus tard, entre les buissons et la végétation.
- Papa ! s’écria mon jumeau. Tu es à la chasse ?
- Non, fiston. Fleur de Soleil m’a appris que vous étiez paris seuls du camp. Ou es votre mère ?
Il me regarda en posant sa question, ce qui me fit trembler. Maman était partie chasser pour nous nourrir, alors nous étions partis dans le bois s’amuser, comme personne ne nous gardait.
En partant, nous avions fait attention à ce qu’aucun chasseur ne nous remarque, mais apparemment, Fleur de soleil nous avait aperçus en sortant de sa tanière, qui est justement à côté de la notre.
- Bah… On est venu s’entrainer, expliquai-je.
Comme ca, il ne pouvait rien me reprocher ; je ne mentais pas. Mais j’étais presque certaine qu’il allait trouver autre chose de toute façon. Et puis mon père n’a jamais besoin de raison pour m’accuser…
Une fois, quand mon frère avait sali sa fourrure, il avait dit que je lui avais aspergé de boue, alors que c’est lui qui était tombé dedans. Un vrai cafard, mon jumeau !
Mon père me dévisagea un long moment avant de se détourner et redemander la même question à mon cher frérot. Mon cœur se serra ; et s’il disait que je lui avais emmené ici de force ? Il est vrai que je ne lui avais pas vraiment demandé s’il était d’accord ou non…
A mon grand soulagement, il répond toute de suite a mon père, sans la moindre trace de peur ;
- Elle dit vrai !
Même si je savais qu’il allait vouloir me le faire payer… Je le remerciai de la tête, avant de la baisser quand notre cher papa se tourna vers moi d’un air accusateur. Évidement, il avait compris notre petit manège.
Je me hâtai de changer le sujet ; l’air de rien, je demandai d’une vois calme et posée ;
- A quoi doit-on l’honneur de te voir t’inquiéter pour nous ?
- Je suis toujours inquiet pour mes petits ! répliqua-t-il. Mais tu n’as pas tort d’affirmer que j’ai une information importante à vous annoncer.
Je retiens mon souffle, a demi inquiète, a demi excitée. Il pourrait très bien s’agir d’une mauvaise nouvelle, ou bien sur, il pourrait nous annoncer le début de notre formation d’apprentis.
Quand les louveteaux atteignent presque six mois, on leur suggère un nom qui leur convient, en fonction de leur personnalité et de leur ressemblance. Le nom comporte toujours ‘Petit’, de façon à distinguer les apprentis des chasseurs.
Quand nous devenons apprentis, a six mois, nous sommes confiés a un chasseur, d’habitude nos parents, pour qu’il nous apprenne à nous battre, a chasser et des milliers de choses diverses. Moi et mon frère avons presque l’âge requis pour commencer l’apprentissage, c'est-à-dire cinq mois. Mais Silex d’Or, notre chef, dit que nous serions en danger si nous commençons trop jeune.
Je jetai un coup d’œil à mon jumeau, qui s’était assis droit. Il avait visiblement deviné la même chose que moi. Il avait le corps fin, ce qui expliquait pourquoi il est si agile, ce qu’il a hérité de notre mère, Saison Rose. Sa fourrure était d’une couleur pale, presque rose, avec une grande partie grise recouvrant le dos, le crane et la queue. Il était le portrait craché de maman, mais en male évidemment. Il ne lui manquait que ses yeux vertes, que j’ai hérité moi-même, puisqu’il a les yeux de papa ; bleus mauve.
Moi, je suis plutôt le contraire. J’ai le pelage gris-noir sombre et le ventre gris pale. Mon museau est de la même couleur que mon estomac et mes yeux sont de couleur verte. La tribu entière dit que je ressemble a mon père, ce qui pour eux est un privilège.
- Alors ? je le presse, impatiente et curieuse.
- Et bien… commença-t-il en se faisant un vrai plaisir de se tarder le plus possible pour m’embêter. On m’a envoyé vous chercher, comme Silex d’Or s’apprête à vous choisir vos mentors.
Il m’évita des yeux et admira plutôt son fils, qui le regardait en retour, tous deux emplis de fierté. Moi par contre, j’étais un peu confuse.
- Je croyais qu’on ne le savait que le jour du baptême, remarquai-je.
- Et bien tu as tort ! répliqua le male au poil sombre. On les nomme à l’ avance pour qu’ils se préparent. Bien sur, pour mon fils je vais choisir le plus expérimenté des chasseurs de la tribu !
Il lécha le louveteau pale sur la joue en le bombardant de compliments. Je ne pus m’empêcher d’éprouver une pointe de jalousie envers lui, comme c’était bien notre gouverneur remplaçant qui lui souriait très fièrement.
Notre père, aussi déplaisant soit-il, était le gouvernant remplaçant du clan, ce qui signifiait qu’il serait le chef le jour ou notre leader serait absent, et serait un candidat pour prendre sa place lors de son décès. Je n’étais vraiment pas pressée de voir ce jour ; il me chassera de la tribu !
- Alors on y va ? lançai-je aux deux loups qui se câlinent comme des petits à la saison blanche. Je veux choisir le meilleur professeur pour qu’il m’apprenne tout sur la forêt et les guerriers !!
J’étais surexcité et mon cher père se prit un plaisir à me remettre a ma place ;
- Ce sera sans doute votre mère qui te prendra en charge, jeta-t-il à l’intention de la petite boule de poil rose à côté de lui. Mais pour ta sœur, c’est plus compliqué…
Je me rendis aussitôt compte qu’il ne voulait pas en parler. Pourquoi ? Je ne le savais pas… Mais j’avais le mauvais pressentiment que mon tuteur n’allait pas être ce que j’espérais…


De retour au camp, j’inspecte les lieux en quête d’un chasseur qui pourrait m’enseigner les arts de notre monde. Je commence par la tanière des petits, la ou je vis. Ce ne sont que trois petits trous, qui nous servent d’abris, la ou nous dormons blottis contre notre mère.
Je passe ensuite a la tanière des apprentis, qui est cinq fois plus grande. C’est une tanière non loin de la, sous une pente ou il ne pousse plus d’herbe. Tous les apprentis dorment la, ce qui est évident.
Ensuite, je regarde le repère de notre guérisseur, qui y est entrain de bricoler des remèdes, justement. Il s’incline devant mon père quand nous passons devant lui et je lui fis signe de la tête, afin de le saluer. Il me sourit un instant puis de remit au travail.
Je ne vais pas oublier la tanière du Garde, qui de trouve juste à côté du sien. Je ne sais pas vraiment à quoi sert cette sentinelle, mais je vais sans doute bientôt l’apprendre !
Nous passons près de la caverne des chasseurs juste après, ou je ne peux m’empêcher d’y jeter un coup d’œil. Elle est plus grande que celle des apprentis et il y a des corps de loups qui dorment encore. Je respire l’air, sans trouver des odeurs nouvelles. Ce sont tous des chiens de notre clan. Logique !
Nous longeons le tas de gibier, ou repose les proies qu’ont capturées les guerriers. Je regarde notre bulletin de la matinée ; trois merles, deux lapins et une biche. La chasse a été bonne ! Mais ca ne sera pas assez pour nourrir tout le monde, les chasseurs qui dorment n’ont surement pas déjà mangé.
Et après ce bref tour du camp, nous arrivons devant la petite mais spacieuse tanière de notre chef.
Mon père dépose soigneusement mon frère par terre, et s’annonce auprès de l’entrée. Après avoir entendu une réponse positive « Entrez ! », nous le suivons a l’intérieur.
Je suis étonnée de voir autant de place derrière une si petite porte ! Et tout ca, rien que pour le couple Alfa, qui gouverne le groupe !
- Ce sont donc tes petits… Sourit le vieux loup en contemplant mon frère puis moi. Je m’en souviens bien…
Je me recoquillai près de mon père. Ce loup jaune foncé m’intimide, beaucoup plus que les autres guerriers.
Il porte bien son nom ; Silex d’Or. Il a la fourrure hérissée, qu’il soit calme ou non, toujours sur ses gardes et on dirait que ses yeux nous pénètrent. Son pelage est de couleur doré, comme le soleil couchant, et ses yeux émeraude y vont à merveille. Il a de longues pattes, ainsi qu’une queue presque plus grand, et son corps est terriblement musclé.
Pour bon nombre des miens, il aspire la confiance et la paix en soi, mais pour moi, il est plutôt le contraire. Je l’admire pour le combattant qu’il est, et il est bien plus sage que bon nombre d’anciens, mais je sens autour de lui une atmosphère qui me donne envie de m’enfuir en courant a toutes jambes. Je dois ressentir ce que mon père affirme caractériser les femelles ; la peur. Ce qui est faux bien sur !
Mon père remarque ma timidité et m’encourage de la patte à m’avancer auprès de mon jumeau. Je baissai la tête mais je sentis malgré moi le regard froid ne notre chef posait sur moi.
- Montre-moi ton visage, petite, m’ordonna-t-il.
Je prends mon courage à deux mains et je lui lance un regard aussi courageux que je ne le peux. Je me rends bien compte de combien j’ai l’air bête, mais cela ne me décourage pas et je soutins son regard sans broncher.
- Tiens, tiens ! me sourit-t-il. Cette petite est bien différente de son frère, si je puis le constater !
Que veut-il dire par la ? Est-ce qu’il entend par la que je suis au dessous de mon frère, comme me l’a répété maintes fois mon père ?
- Pour le male, déclara-t-il enfin, je crois aussi que sa mère fera l’affaire. Elle n’est pas une guerrière expérimenté, mais elle tient a ses petits comme a elle-même, alors je suis sur qu’elle transmettra tout son savoir a son fils.
Je retins mon souffle, à moitié déçue. Je voulais pourvoir chasser dans la forêt en compagnie de maman, mais cela ne sera pas encore possible…
Le loup aux yeux couleur verte me fixe un long moment, sans être interrompu par les autres males autour de lui. Je ne détourne pas les yeux et j’essaie de deviner dans son regard ce qu’il cherche chez moi.
- Cette petite, reprit-il au bout d’un temps. A qui la confierais-tu, en tant que père, Orage Sombre ?
Oh non ! Si c’est papa qui décide, je suis fichue ! Il va me choisir le plus strict et le plus cruel des chasseurs au camp ! Je me tourne vers lui, une lueur de défi dans les yeux. Va-t-il me ruiner mon apprentissage ?
Il ne me jette même pas un coup d’œil et fixa le sol, pensif. Après un autre long moment d’attente, il annonce enfin ;
- A mon avis, Grand Ours et Dents Écailles n’auront pas la patience pour elle, vu son caractère mauvais.
Il me jette un regard noir puis poursuivit, sans prêter attention à la grimace que je lui fais.
- Il nous reste aussi Pelage de Rose, qui la traiterait avec grand soin et attention. Mais elle vient de voir Petite Rose devenir apprentie, et la perte de ses trois autres petits lui a bouleversée, alors on devrait la laisser récupérer.
Je suis d’accord sur ce point-la ; Pelage de Rose a perdu une fille et deux fils au cours de la saison blanche qui vient de passer. Ca fait au moins trois lunes maintenant, mais elle ne sourit pas autant qu’avant, quand elle nous disait bonjour avec sa portée.
- Que diriez-vous de Nuit Noir ? proposa-t-il. Il est jeune mais courageux et fort, et il veut justement un apprenti! C’est parfait, non ?
Je ne peux m’empêcher d’admirer ce nom, malgré la grimace de notre meneur qui répond a son gouverneur ;
- Je doute que ce soit une bonne idée ; il était ton apprenti avant que tu n’obtiennes ton poste, ce qui lui a valu son titre de guerrier, mais il n’a pas encore l’expérience que je souhaiterais voir en un tuteur.
Mon père désapprouvait, et ne le cachait pas sur son visage, mais se retint de faire des commentaires et poursuivit d’un ton encore plus sérieux qu’auparavant ;
- Mais il nous reste beaucoup de loups disponibles, comme les apprentis se font rares en ce moment.
Le leader soupira puis continua a la place de son lieutenant ;
- Je crois que Pelage Violet mérite un apprenti. Elle est jeune, mais a été baptisée après son frère, ce qui l’a un peu vexé. Les autres ne lui en voudront pas, et elle sera enchantée.
- Oui, de plus, elle est très douce avec les enfants, agréa papa.
Je me réjouis a l’idée d’avoir une louve qui parait-il, soit gentille. Mais je tremble aussi à celle de devoir passer le plus clair de mes jours avec une inconnue.
- Alors c’est décidé, ton fils aura sa mère, et ta fille aura Pelage Violet. Bien, vous pouvez sortir. A bientôt !
Mon père s’incline devant son ainé, et nous faisons de même avant de le suivre en dehors du gite. Mon père ne nous parla pas et nous reconduisit à la taverne des petits.
Je n’y crois toujours pas ; nous serons apprentis dans seulement un cycle de lune !! Je saute de joie, bousculant parfois le loup couleur pale qui trottine, inquiet, a côté de moi.
Maman nous accueillit devant notre appartement et je me jette dans ses bras. Son odeur apaisante me calma un peu et je lui lèche l’épaule, en tendant le cou loin. Je suis récompensée par un petit bisou entre les oreilles, avant qu’elle passe à mon frérot.
Mon père les admire fièrement, en touchant ma mère du bout du museau. C’est la première fois que je les vois aussi contents ensemble.
Il fit ses adieux au deux autres et puis le loup gris s’en alla à ses occupations. Je pousse un soupir puis me blottit contre ma mère, à qui je sais que je pourrai toujours me confier.
- Je suis tellement fière de toi, murmura-t-elle.
Je lève la tête pour la regarder et lui sourire, mais je me rends compte avec horreur qu’elle parlait en fait à mon frère. J’en deviens rouge de jalousie quand je la voie en train de lui faire sa toilette, sans prêter aucune attention à moi.
Je m’approche d’elle, essayant de lui faire ma mine abattu, mais elle ne me jeta même pas un regard. Étrange… D’habitude, quand mon père me cause des ennuis, c’est elle qui me conforte. Alors pourquoi chouchoute-elle aussi mon jumeau ?
- On peut commencer l’entrainement tout de suite ? demanda le louveteau au pelage clair.
- Non, sourit ma mère de sa voix calme. Tu dois être baptisé d’abord. C’est une de nos traditions ! Sinon, le Clan de Lune ne t’acceptera pas !
Que ce serait dommage …! Ajoutai-je au fond de moi, irritée et sarcastique. Va-t-elle enfin me remarquer ou devrai-je les laisser en paix ?
Juste quand j’allais me tourner, maman lâche son fils et se tourne vers moi, ses yeux pleins de bonheur et de confort. Je ne peux m’empêcher de tomber contre son poitrail. Elle me lécha l’oreille droite pendant que je me frottais contre sa poitrine, pleine de bonheur.
- Toi aussi, me rassura-t-elle.
Ce n’est pas possible ! Elle n’a tout de même pas devinée mes soucis quand même ! Oui, je dois l’avouer ; maman est la meilleure mère au monde !
Ca m’embête je ne l’ai pas eu comme tuteur, mais rien ne nous empêche d’avoir quand même les mêmes relations, non ? Je souris à cette idée et puis j’entends qu’un autre loup s’approcher de nous. Maman s’arrête aussitôt de me cajoler pour s’adresser au nouveau venu.
- Tiens donc ! Pelage Violet ! Tu as du entendre la nouvelle, je me trompe ?
- En effet, lui répondit une voix féminine, plein d’enthousiasme.
Je me retourne pour examiner celle qu’on a appelé « Pelage Violet ». C’est une jeune louve, au teint pale presque blanc, un peu comme ma mère. Ses yeux sont violets et son oreille gauche a une tache marron. Alors c’est donc elle qui va être mon mentor…
- Chérie, je te présente Pelage Violet, ton futur professeur ! sourit maman.
Je m’incline avec respect devant la nouvelle venue, et puis je jette un coup d’œil a mon frère, afin de lui indiquer de m’imiter. Il s’obtempéra aussitôt et me remercia d’un coup de tête.
- Tu es ma première apprentie ! s’écria la louve pale. Mais je te promets que je ferai de mon mieux, à condition que tu fasses de même, Ok ?
Je hoche rapidement la tête, puis je m’avance vers elle. Je lève le cou, trop courte pour pouvoir atteindre son oreille. Elle voit mon manège et se baissa pour que je puisse lui murmurer a l’oreille ;
- Pourrait-on commencer l’entrainement un peu tôt, s’il te plait ? Je ne le dirais à personne, promis !
Elle rigole puis me regarde dans les yeux. Les adultes ont tendance à faire ca beaucoup, je trouve. Elle me fixe longuement puis se tourne vers ma mère, qui lui sourit et s’approche de nous.
- Qu’est ce que vous mijotez toutes les deux ? elle me taquine. Je suis heureuse de voir que vous vous entendez déjà aussi bien !
Je lui tire la langue. Pelage Violet s’approche d’elle et mon cœur se serra ; allait-elle rapporter à ma mère ce que je lui avais demandé ?
A mon grand soulagement, elle ne lui souffla pas grand-chose à l’oreille. Maman rigola un peu puis lui répondit, encore plus discrète. Qu’est ce qu’elles se disent ? Ce n’est pas sur moi j’espère !
Mon frère en a assez d’être oublié, alors il s’approche en silence de nous, et sauta sur le dos de la louve à la couleur reflet du sien. J’en ai marre ; il faut toujours qu’il soit le centre de l’attention !
La vieille femelle rosée se roula sur le dos et récupéra son fils entre ses crocs avec une agilité admirable pour son âge. Elle jeta un dernier regard entendu avec ma future tutrice puis repartit dans notre tanière.
Je m’apprêtais à la suivre quand la patte de mon professeur se posa devant moi pour me bloquer la route.
Avant, comparée a son ainée, elle semblait assez petite, mais la, elle fait presque de deux fois ma taille ! Pour être honnête, elle m’intimide un peu.
Elle montra ses dents quand elle me sourit. Je ne peux pas dire si c’est un sourire de joie et d’excitation, ou bien de cruauté.
- Alors, on y va ou pas ? lança-t-elle en dégageant sa jambe.
Je pousse un soupir de soulagement puis je me rends compte qu’elle s’apprêtait à m’amener autour notre territoire.
Au début, je la regardai, un peu vigilante, ne savant pas vraiment si elle blaguait ou si elle était sérieuse. Je me rends compte qu’elle était sérieuse seulement quand elle se glissa dans les taillis pour quitter le camp sans jeter un regard en arrière.
Je jette un regard vite fait autour de moi puis je cours après elle à travers la végétation. Les herbes autour de moi s’accrochent à mon pelage alors que j’avance de plus en plus loin dans la forêt. Ca me fait mal, ca me gratte, mais je ne peux pas faire demi-tour.
Je prends de plus en plus de distance avec mon meneur, et je commence vraiment à être essoufflée. Elle est beaucoup plus rapide que moi et si elle ne s’arrête pas très bientôt, je vais la perdre pour de bon.
Juste au moment que je crois que tour est perdu, je me rends compte qu’elle s’est arrêtée. J’accélère l’allure pour la rejoindre et j’arrive quelques secondes après à sa hauteur.
Le spectacle que je vis fut alors d’abord incroyable puis émouvant. Le soleil se couchait derrière la colline en face de nous, et on voyait une petite rivière qui scintillait en haut, ce qui nous fit croire qu’une étoile était venue se poser à cet endroit.
J’ai la bouche grande ouverte et je ne peux pas m’empêcher de laisser couler une larme au coin de l’œil. Une larme de joie ? Ou juste une réaction a la lumière qui brille dans mes yeux ? Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est que ca a fait rire mon professeur.
Elle me sourit alors que je me retourne vers elle.
- C’est la première chose qu’il fallait que je te montre, expliqua Pelage Violet. Tu as l’air d’aimer !
Je ne lui réponds pas et je me retourne vers le soleil couchant, qu’on ne voit déjà presque plus. Je pousse un soupir, puis je me retourne encore une fois vers mon tuteur.
- Alors ? On fait quoi maintenant ? je lui demande.
- Tu as faim ? Je devrais te ramener à Saison Rose. Tu n’es pas encore apprentie, jeune louve !
Je lui tire la langue puis je la suis, en direction du camp. Je pousse un autre soupir quand je me souvins les efforts que j’ai du fournir pour arriver.
- On ne va pas recommencer ! je rétorque. Tu vas me tuer !
- Mais j’ai ralentit pour toi, l’autre fois. Si on veut arriver à camp avant demain matin, va falloir courir ! On est pratiquement à l’autre bout de notre territoire !
Je ne comprends pas bien, alors elle tente de m’expliquer ;
- Le territoire que tu vois la, sur la colline, c’est celui du Clan des Collines. Si on s’y aventure, on pourrait se faire attaquer !
Je fis une grimace et je me contente de hocher la tête, pas très convaincue.
Elle me donne un coup de langue affectueux sur le crane puis se met en route, au trot, a travers les arbres et les branches. Je la suivis de très près, déjà épuisée, en m’assurant de ne pas la perdre.
J’espère que ca ne vas pas toujours être comme ca quand je deviendrais élève officielle. Je ne sais pas si mes jambes tiendront le coup !
En oubliant la douleur et en me forçant à me concentrer, j’arrive enfin près du camp, dans une clairière familière. C’est la que moi et mon frère nous battions ce matin, alors que mon père nous a annoncé la nouvelle.
Je ne m’arrête toujours pas et je la suis encore jusqu'à ce que je sente les odeurs familières du camp atteindre mes narines. Nous traversons les dernières herbes ensemble, comme elle a cessé de courir, et nous nous retrouvons dans un camp silencieux.
Seuls mon père et ma mère se trouvent encore dehors. Le male au poil noir s’approche à pas trainants de moi, derrière sa compagne qui nous rejoignit au galop, inquiète.
- Vous avez vu la lune ?! s’écria-t-elle, énervée. Je t’ai dit d’être de retour avant le coucher du soleil ! Ou êtes-vous donc allées ?
- Votre fille a été… assez lente… hésita mon mentor. Alors j’ai décidé de lui montrer le soleil quand il se baissait sur le territoire du Clan des Collines.
Mon père arrive à ce moment et me jeta un regard glacial. Oh non ; il sait que nous sommes partis avant que je ne commence ma formation ! Les louveteaux n’ont pas le droit de sortir, à moins que ce ne soit avec leur mère ou père.
- Alors comme ca vous êtes partis ? m’interrogea-t-il sans prêter un regard à mon professeur.
Mon sang se glaça dans mes veines. Quel va être ma punition cette fois ? Pourra-t-il m’empêcher de devenir apprentie ?
- Réponds-moi, ordonna-t-il.
Mais je ne peux pas ; j’ai promis à la femelle blanche de tenir ma langue.
- Je ne peux pas… je murmurai.
Ma mère me lèche un peu pour me tenir chaud avec le froid mordant, mais cela ne change rien pour moi ; je suis dans la crotte.
- Nous sommes partis visiter la forêt, expliqua ma maitresse sans une goutte de peur. Le camp dort en ce moment, vas-tu les réveiller pour leur dire que tu as laissé partir ta fille seule avec son mentor ? Vas-y si tu veux.
Je souris au fond de moi-même ; jamais on n’a encore osé parler à papa comme ca. Même maman s’y abstient, et Nuage Sombre, la femelle Alfa, le vouvoie.
Il parait en être assez désorienté, et lui répond d’une voix sans pitié ;
- Pelage Violet, si tu ne veux pas te faire enlever ton apprentie, je te conseille de rester dans nos traditions et règles. Je sais que tu es jeune, mais c’est loin d’être une excuse pour faire n’importe quoi. La tribu est en grand besoin de guerriers, alors je te prie de prendre la formation de ma fille au sérieux.
C’est la première fois qu’il fait allusion a moi entant que sa ‘fille’. Je ne sais pas, par contre, si c’est une bonne chose ou une mauvaise.
Ma mère arrête ma toilette et souffle quelques mots à son complice avant qu’il ne hoche la tête et s’en aille en poussant des injures inaudibles.
C’est alors que je regarde mon mentor, et pour la première fois, avec respect. Elle se tient bien droite sur ses quatre pattes et la lumière de la lune reflète son pelage, qui prend une couleur plutôt mauve.
C’est alors que je comprends pourquoi elle a acquis ce nom ; au clair de lune, son teint devient violet, et c’est un vrai spectacle à voir. J’ai vraiment de la chance se l’avoir comme professeur, et je me promets que je vais la traiter avec autant de respect que possible.
Elle nous fait ses salutations et s’excuse auprès de Saison Rose, puis me fit un clin d’œil avant de partir vers la tanière des chasseurs, ou elle disparait dans le trou sombre.
Ma mère et moi allons nous coucher à côté de mon frère, déjà endormi, et je ferme les yeux, sachant aujourd’hui que ma vie d’apprentie va être plus époustouflante que je ne l’avais imaginé.
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